vendredi 19 mars 2010

L'essence du bonheur





Méditant sur la plage vers quinze heure face à la mer pour me ressourcer après ma dernière conférence à l'université inter âge sur le thème de la fraternité dans la sagesse politique , alors que je sentais mon visage caressé par la fraîcheur du vent et les rayons du soleil, que mes oreilles étaient remplies par le chant des vagues et les cris des enfants, l'esprit totalement en paix, le corps merveilleusement détendu, en harmonie avec le cosmos, au centre du monde, au sein de l'éternité, je me suis mis à observer avec délice et émerveillement l'approfondissement de mon sentiment de bonheur jusqu'à son point de perfection ultime et senti à nouveau monter en moi la question clé de la macariologie : quelle est l'essence du bonheur? Ou plutôt, pour être précis en cette matière de haute science métaphysique, j'ai entendu mon esprit se poser à lui-même la question : quelle est ton essence, bonheur ?
Une fois de plus, le bonheur a donné la même réponse. "Je suis la joie. Rien d'autre que la joie". Quelle joie ? lui a demandé mon esprit, toujours amateur de précision. Le bonheur s'est mis à rire de sa stupidité. "Comment ça quelle joie ? Tu sais bien qu'il n'existe qu'une joie ! Tu peux m'appeler autrement, si ça te chante. Sérénité, enthousiasme, allégresse, félicité. Tu peux même m'associer à tout ce que tu veux. La joie d'être. La joie d'aimer. La joie de la conscience. La joie de la connaissance. La joie d'agir. La joie de créer. La joie de sentir. La joie du monde. La joie d'être ce caillou ou cette vague. Je suis toujours le même : la joie." Puis il a demandé à mon esprit de le laisser tranquille avec ses questions stupides et celui ci a eu la sagesse de ne pas insister. Le questionnement a cessé et le bonheur a pu continuer à se savourer lui-même d'être la beauté de la mer, l'immensité du ciel, le chant des oiseaux, les sensations de chaleur, les caresses du vent, les odeurs du rivage, les cris des enfants, la douceur de la respiration et toutes les choses et pensées qui passaient, comme autant de sources de son unique joie d'exister. Je confirme donc l'axiome de base de la macariologie : l'essence du bonheur est bien la joie. Et la joie, quelle est son essence ? Nul besoin de chercher: l'essence de la joie, c'est la joie.

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