jeudi 24 mai 2012

La joie d'aimer la vie


Tout est parfait tel que c'est dès que tu es dans la joie

Le désir de changer le monde empêche la joie alors que aimer le monde crée la joie

Arrête de vouloir changer le monde, aime le et tu seras heureux

mardi 22 mai 2012

La joie d'être librement liés



Plus tu éveilles la joie chez les autres, plus ils se lient à toi par le lien étoilé de l'amitié sacrée dans laquelle il n'y a plus de place pour la colère et pour la peur.

Plus ils se lient à toi par ce lien de lumière, plus tu te sens heureux et libre, et plus tu peux réveiller leur joie en les invitant à répandre la joie d'être libre autour d'eux.

Quoi que l'autre fasse, qui qu'il soit, trouve ta joie dans l'éveil de sa joie et réjouissez-vous de votre joie commune qui vous lie à jamais par le lien de l'amour libre.

Ainsi la joie fait le tour du monde et t'invite à te réveiller à la vie heureuse.

Je ne suis pas vous apporter la paix. Je suis venu vous apporter la joie.




La joie d'être en colère


Chaque fois que le feu de la colère monte en toi, remercie le frère qui l'a engendré, et d'autant plus que ta colère est grande, parce qu'il t'offre le cadeau d'une rencontre avec ton essence. Puis avec générosité pour toi-même, ne suis pas les conseils de ta colère qui t'invite à blesser ton frère par des paroles ou des actions violentes ou à te justifier en parlant du passé. Sors de la prison du passé et reviens dans le temple du présent. Ne suis pas l'impulsion du mental qui t'invite à la guerre, la destruction et l'incendie.

Laisse ton généreux frère pour un instant à sa liberté et entre plutôt en toi-même pour t'apporter de l'amour, pour ouvrir les ailes de l'intuition et activer l'intelligence de ton instinct. Va écouter ce que ton essence te dit. Une fois que tu es à l'abri de l'incendie, respire, une main sur le ventre et une main sur le coeur, et apaise toi.

Entre en vivencia, en relation avec la vie, qui est toujours en relation avec Dieu. Laisse monter les sensations, les émotions, les sentiments. Remonte à l'origine de la colère, qui n'est pas la parole ou l'action de ton frère, mais la frustration de ton désir qui est liée à l'insatisfaction de ton besoin. Avec la lumière érotique de ton intuition, éclaire la puissance érotique de ton instinct et écoute ce que te dit la vie. Ecoute ce que te dit ta vivencia. Ce qu'exprime ton essence. Ce que veut ton Eros. Ecoute les sensations de ton corps, écoute les sentiments de ton coeur.

Exprime tout ce que tu ressens, en ne parlant que de toi, sans entrer dans le délire du mental qui continue de t'inviter à la guerre, l'explication, la justification, l'accusation. Va plutôt vers la compréhension, vers l'écoute de ton intuition. Puis pose à ton essence la question dont tu as besoin pour activer ta joie. "quel est mon vrai désir frustré dans ma colère?". Quand tu as trouvé, que la joie de comprendre commence à apparaître, qu'enfin tu es en connexion avec ton essence qui n'est que joie d'être et ne cherche que la joie, quand tu peux avec joie exprimer ton désir sans lien avec le frère qui t'a occasionné la colère, continue à interroger ton âme.

Quel est l'acte que j'aimerais créer avec amour pour réaliser mon désir et vivre dans le bonheur et que je n'ai pas eu la force, le courage ou l'intelligence d'engendrer dans ma vie jusqu'à présent?

Là est la vraie source de ta colère. Là est la vraie expression de ton essence.

Quand tu as trouvé l'acte créateur que tu peux offrir à la vie pour augmenter la joie du monde et nourrir ton bonheur, va voir ton frère, célèbre le et remercie le d'avoir su réveiller ton enthousiasme créateur. Demande lui de l'aide pour réaliser ton désir créatif et partager ton bonheur. Offre lui en retour le cadeau de lui permettre d'être généreux, qu'il réalise lui aussi son désir et exprime son amour.

La colère est toujours un amour frustré, une création réprimée, une joie empêchée. La colère de subir l'injustice est la frustration de l'enthousiasme d'être juste, doux, généreux. La colère de ne pas être aimé est la répression de la joie d'aimer. La colère d'être critiqué est la non expression de la joie d'être créateur.

Bénissons nos colères qui nous offrent l'opportunité d'exprimer la grandeur de notre feu créateur et d'accéder à la reconnaissance de notre divine liberté. Que le feu de la passion haineuse se transforme en lumière de la raison amoureuse. Que la colère se transforme en motivation et la rage en enthousiasme. Et qu'il ne demeure que la joie de l'amour et la paix de la béatitude.

lundi 21 mai 2012

La joie d'être reconnu


Sensation merveilleuse de liberté de sentir que je n'ai pas besoin d'être connu parce que je sens la joie d'être reconnu.

Reconnu par qui ? Par moi-même, et personne d'autre. Ou plutôt par le je de la conscience, bien plus vaste que le moi.

Je sais qui je suis, je reconnais qui je suis, j'éprouve la force paisible de cette reconnaissance et je tire de ce savoir me savourer une indicible allégresse qui allie la terre de la sérénité à l'air de la béatitude et l'eau de la volupté au feu de l'enthousiasme.

Quel plus grand enthousiasme que celui d'être soi-même ? D'avoir trouvé le soi ? De comprendre que je n'ai jamais été que le soi ?

Et c'est bien sûr parce que je suis parvenu à me reconnaître moi-même dans ma divine unicité et unité qu'enfin je peux aussi assumer pleinement le moi et savourer le délice d'être aussi reconnu - ou critiqué - par les autres à mesure qu'ils me découvrent dans l'expérience de la joie partagée - ou refusée - dans sa robe d'absolu.

Parce que je n'ai plus peur de montrer qui je suis dans ma lumière sans ombre, de créer ce que je crée dans mon infinité sans limites, d'aimer ce que j'aime dans mon désir sans avidité. La joie de se reconnaître soi-même pour ce que l'on est - rien d'autre qu'une incarnation de Dieu au sein de Dieu même - marque le début d'une nouvelle vie entièrement consacrée à jouir du présent sans plus aucune intention envers le futur.

Je n'existe plus : j'insiste.

Je ne m'efforce plus : je m'abandonne.

Le début de la liberté et du seul véritable amour, la reconnaissance de la divinité des autres, et de tout ce qui est, de tout ce qui arrive.

Quel est le chemin vers cette reconnaissance? Un seul : la connaissance.

Et le chemin vers la connaissance. Un seul : l'amour.

L'unique chemin vers la connaissance est de reconnaître que je suis l'amour.

vendredi 11 mai 2012

La joie d'être érotique


Le chemin vers la béatitude ne commence pas par le bonheur, ni même par la joie. Il commence par le plaisir.

Dans le moindre plaisir, pour peu qu'il soit pur, la béatitude toute entière peut s'illuminer en univers d'étoiles comme il suffit d'une étincelle pour allumer, si le vent est bon et que la forêt est sèche, le plus formidable des incendies.

L'art de transformer le plaisir en béatitude porte un nom et un seul, l'érotisme.

Quelle joie que d'être érotique !

Par la force d'un regard, une subtile caresse, par un geste élégant d'une main à la douceur enflammée, par un mot chuchoté dans le satin d'une oreille, une image évoquée d'un paradis promis, par un frémissant baiser sur le bord d'une lèvre, par l'intensité d'un pas et la lumière d'un sourire, par le rêve d'une promenade sous le clair d'une lune, par la grâce d'un rire et le miracle d'un matin, par une poigne bien pleine et une voix de bois brut, par la profondeur d'une présence et la fermeté d'un coeur, par l'audace d'une conquête et l'innocence d'un lion, par le frôlement d'un sein et la danse d'une langue, par les mille stimulations du désir, l'érotisme est invitation à l'amour. Il n'a qu'une vocation : entretenir l'étincelle du plaisir naissant, pour que s'enflamme sans cesse le bonheur poétique du désir réalisé demeuré désir et que s'envolent à travers le monde tous les vents étoilés de l'amour.

Ah, Dionysos, mon ami, mon frère, qu'il faut du temps à Thésée pour vaincre le minotaure ! Qu'il est complexe le labyrinthe des peurs dont le héros doit s'enfuir pour libérer Ariane de son ego de père et l'offrir enfin à ton pur et divin amour! 

Et toi, Eros, mon ami, mon père, que tu es vif alors à inspirer à Psyché les travaux de son initiation! Car sans les épreuves de maturation passionnelle infligée par ta mère Aphrodite, ton âme ne peut séduire et ton art érotique reste infantile et aveugle, plaisirs superficiels sans horizon d'élévation. Tant que la peur demeure, tant que le minotaure est en vie, l'âme ne peut en aucune manière éprouver le moindre plaisir pur et Dionysos ne peut éveiller l'intensité du désir jusqu'aux feux de l'Olympe.

Aussi la joie d'être érotique demande comme condition essentielle la libération de la peur. Elle est d'abord la joie d'être amniotique, et c'est pourquoi le fil d'Ariane de l'amour ne peut être tissé que dans la tendresse. Plus le confiance est là, plus le corps s'abandonne et plus l'âme peut déployer l'énergie du Désir, et plus l'extase peut s'inviter aux noces de la vie. 

Si l'érotisme est bien l'art de transformer le désir en amour et le profane en sacré, c'est dans l'alliance d'Ariane et de Dionysos qu'il faut le chercher. L'union de la raison et de l'instinct, de la sagesse et de la folie, de l'unité et de la multiplicité.

Tuons le minotaure pour ressusciter le taureau blanc et célébrons Dionysos pour qu'Ariane soit sauvée à jamais.

Pas de Shiva sans Shakti, et pas de Shakti sans Shiva.

La béatitude est la fille de la jouissance.

Vouons un culte au plaisir.

La joie d'être créateur



Rien de plus jouissif peut-être que d'être à soi-même sa propre source de joie.

A chaque instant sentir se reposer en soi l'entière responsabilité de son bonheur, comme un Dieu contemplant éternellement le monde qu'il crée sans cesse dans l'infini étonnement d'avoir en soi tant de ressources pour innover toujours que jamais ne s'épuise ni ne pourra s'épuiser son inspiration.

La joie d'être créateur de sa vie, de ses relations, de son travail, de son monde me semble dépasser toutes les autres joies, et les contenir toutes. Car la joie d'aimer est aussi la joie de susciter sans cesse l'enchantement relationnel, et la joie de contempler est encore une affirmation de son pouvoir de percevoir la beauté par sa propre initiative d'un nouveau regard porté toujours sur la même réalité. Quant à la joie d'être-au-monde, celle de l'incarnation comme celle de l'habitation, elle n'est encore qu'une déclinaison du délice de se sentir maître de sa destinée, artiste de sa vie et danseur du monde.

On me répondra que cette créativité n'est qu'une illusion d'un moi se croyant séparé de la source, et on aura raison, mais la source elle-même se répondra dans un ultime éclat de rire que c'est aussi elle-même qui s'amuse à créer cette illusion comme un jeu de plus à travers lequel se réjouir d'être à elle-même sa propre source de joie !

Ainsi la vie est-elle bien l'éternel retour du même étonnement d'être créateur d'une joie nouvelle qu'aucune répétition ne dissoudra jamais, et l'âme peut s'apaiser de toute anxiété en savourant sans souci d'aucun ennui la prodigieuse prodigalité érotique qui assaisonne à chaque instant de nouvelles saveurs le miracle du monde en sa continue naissance.

Rien de plus fou que la sagesse de la vie. Rien de plus sage que la folie de vivre la joie inépuisable de ce savoureux instant.