mercredi 9 janvier 2013

La joie d'être vertueux



La joie complète du bonheur accompagne naturellement celui qui se consacre de tout son être à la vie vertueuse. En agissant constamment avec simplicité, authenticité, douceur, générosité, prudence, tempérance, courage, sagacité, humour, piété et l'ensemble des autres vertus qui constituent la sagesse, nous ressentons en permanence à des degrés d'intensité diverse les quatre sentiments de base de la joie d'être vertueux : amour, sérénité, enthousiasme et béatitude. 
Toute la difficulté est de passer d'une vie dominée par le désordre souffrant des passions à une vie dominée par l'harmonie joyeuse de la raison. Comment opérer cette libération à la fois physique, affective et spirituelle? 
C'est pour faciliter ce processus de transformation éthique que j'ai créé la Biosophie et sa pratique la Joia. Utilisant librement la méthodologie de la Biodanza et m'inspirant de l'Ethique de Spinoza, j'ai créé un processus de libération de la joie basé sur une trentaine de pratiques philothérapeutiques consacrées chacune à l'épanouissement d'une vertu.     
En pratiquant quotidiennement la Joîa selon le processus progressif de la Biosophie, il est possible de se libérer progressivement des passions qui nous aliènent et de développer l'ensemble de nos vertus. Une nouvelle vie s'ouvre alors, pleine de joie, de sens et de beauté.   


vendredi 4 janvier 2013

La joie d'être poète



J'ai vu ce matin le plus beau spectacle du monde. Une petite fille habillée de rouge jouait à attraper entre ses doigts les reflets du soleil sur la mer. Elle dansait sur les galets en chantant une mélodie étrange qui suivait le rythme du chant des vagues. Elle riait comme une folle sans se soucier de déranger les touristes endormis aux alentours et je sentais dans son rire combien son bonheur de vivre était absolu. C'était un moment de pur enchantement. Les reflets du soleil étaient tout heureux qu'une si jolie petite fille puisse s'intéresser autant à eux. Ils se sentaient honorés de la douceur de ses caresses. Même le soleil était fier d'inspirer cette chanson. Le ciel était plus bleu que jamais. Je suis resté longtemps émerveillé par ce spectacle féérique et soudain j'ai compris pourquoi Dieu avait créé l'être humain : pour qu'une petite fille puisse un jour célébrer la miraculeuse beauté de la vie dans un matin d'hiver et qu'un contemplatif puisse s'en enchanter. 
Que restera-t-il de nos vies lorsque nous serons en train de pourrir sous la terre? Il restera les instants de grâce dans lesquels notre âme aura su célébrer la splendeur du monde. C'est cette grâce que la joie apporte quand elle devient active. Soudain Dieu se souvient de pourquoi il a eu cette étrange idée de créer ce monde. Et il se met à rire en dansant sur les galets en essayant d'attraper les scintillements de la lumière entre ses doigts de chair rose. 
Je ne me souviendrai sans doute de rien d'autre de cette journée d'hiver, mais la vision de cette petite fille chantante restera gravée à jamais dans le marbre étoilé de ma mémoire parce que l'éclat de son visage d'ange aura suffit à illuminer le monde et à faire sourire le ciel.
  

La joie d'être religieux




Dans sa chronique intitulée « le goût de la transcendance » paru dans le monde des religions, le sympathique Alexandre Jollien écrit que "Spinoza voyait la religion comme un asile de l’ignorance". Etrange, cher philosophe ! Parce que Spinoza explique le contraire : "je rapporte à la religion tous les désirs et les actions dont nous sommes la cause en tant que nous connaissons Dieu" (Ethique, 37, sc.1). C’est l’idée inadéquate et imaginaire d'un Dieu transcendant proposée par le christianisme qu’il qualifie d’asile de l’ignorance. Tu dis aussi que la transcendance est « un sommet inconnaissable». Pourquoi diable ne pas seulement dire que tu n'en as pas la connaissance ? La véritable transcendance est au contraire le dépassement de la conscience ordinaire et l'accès à la conscience amplifiée de soi dans lequel on reconnait partout la présence radieuse de Dieu. C'est l’expérience de la vie dans son immanence à laquelle on accède spontanément quand on cesse de penser de manière dualiste et que la conscience s’éveille à la réalité du moment présent dans l'unité avec tout. Cela s'appelle... la joie !  
Tu dis qu'"être religieux" est « se tenir proche du réel ». Tu es donc éloigné du réel pour vouloir t'en rapprocher? 
Pour moi être religieux est simplement savoir joyeusement que tout est Dieu, créé par Dieu, en Dieu. Cela s'appelle... l'amour ! C'est percevoir qu’il n’existe que le divin réel, que toi, moi, tout est divinement réel, que tout est un, que nous sommes déjà dans le royaume, relié à tout au sein de la joie d’être, ouverts à la splendeur de la vie et de la célébration que tout est parfait tel que c'est. Nous ne sommes donc pas «impuissants à résoudre le mystère », cher ami inconnu, nous pouvons être pleinement puissants à vivre le merveilleux mystère du monde sans aucun désir de résoudre quoi que ce soit, parce que le monde n'est pas une énigme à résoudre. C'est un présent à partager et un miracle à célébrer. C'est facile pour peu qu'on sorte le nez des livres et qu'on s'abandonne réellement à la présence en réalisant librement son désir avec amour et sans peur. Ouvre donc les yeux et reviens à la vraie philosophie qui est amour de la sagesse. Laisse tomber ta croyance en un Dieu imaginaire, abandonne la rigide et mortellement ennuyeuse méditation Zen et entre avec nous dans la Joîa, la divine danse du bonheur. Viens être pleinement toi-même dans l'espace sacré de l'extase de vivre et tu verras que tu es déjà ce que tu cherches. Un Dieu vivant sur la Terre, un Christ déjà ressuscité et un Bouddha déjà réalisé. Après l'humble éloge de la faiblesse, célèbre maintenant fièrement ta puissance.     

jeudi 3 janvier 2013

La joie d'être divin


Raccrochant mon téléphone après une joyeuse consultation philosophique consacrée à l'explication de quelques points cruciaux de l'Ethique de Spinoza à un sympathique agent d'assurance, j'ai été à nouveau spontanément submergé par la joie extraordinairement simple de la prise de conscience que je suis Dieu, que tout est parfait et que la réalité est merveilleusement parfaite telle qu'elle est. La dualité apparente créée par l'activité mentale de la conscience ordinaire s'est volatilisée et il n'est plus resté que la présence pure de la réalité dans toute sa magnificence dansante et une sérénité parfaite qui flottait dans l'air vibrant de cet après midi de pure disponibilité. L'éternité est alors souverainement apparue comme la dimension unique de la vie réelle et j'ai compris avec encore plus de clarté combien la pratique de la Joia permet tellement mieux et plus rapidement de faire l'expérience de la béatitude que la lecture des philosophes parce qu'elle stimule directement l'apparition des affects actifs, condition absolue de l'éveil de la conscience à sa divine condition. Ce n'est pas en lisant la définition des attributs qu'on peut saisir que ni la matière ni l'esprit n'existent en soi, qu'ils ne sont que des concepts. C'est en faisant l'expérience directe de la joie du "je suis ce qui est" avec la lumineuse clarté de son intuition directe hors de l'ego. La méditation extatique stimulée par la danse vivencielle des 4 éléments me semble aujourd'hui la voie royale vers la béatitude et je comprends pourquoi l'essence du Tantra est si difficile à saisir par la plupart de ceux qui s'y intéressent : comme Spinoza le Tantra ne fait que proposer des pratiques de retour à la non-dualité originaire quasi-impossible à penser par l'esprit habitué à tout penser par dualité. Tout le secret de la Joîa est de cesser de penser, de cesser de chercher à atteindre ou changer quoi que ce soit et de s'abandonner à l'expérience pure de "ce qui est" vécu comme un pur espace de plaisir, de liberté et de plénitude toujours déjà là. "Ce qui est" s'aperçoit alors qu'il n'est pas un sujet survivant dans un monde ou un esprit existant dans un corps. Il est l'être même de ce qui apparaît divinement tel que cela apparaît. Splendeur de la réalité ! Merveilles que cette table, cette plante, cette couleur, ce mouvement de la main ! C'est Dieu qui s'y voit ! Et ce regard divin qui se contemple lui-même dans les saveurs de la chair du monde, c'est moi ! Comment faire comprendre cela à ceux qui n'ont jamais fait l'expérience du "je suis"? Tâche impossible, et c'est pourquoi la Joîa n'est pas une philosophie à expliquer mais un art du bonheur, une technique d'extase et une religion de l'éveil à cette vérité absolument incroyable mais néanmoins évidente pour qui a des yeux pour voir et un corps pour danser : tout est Dieu ! Je suis tout ! Je suis absolument libre au sein de la nécessité absolue ! Que de mots complexes pour décrire la réalité absolument simple de "tout ce qui est"! Joie d'être indiciblement ce qui est ! Joie pour Dieu en moi d'aller se manger lui-même dans une banane ! Et joie surtout d'être Dieu en train de se danser lui-même...      

La joie d'être enthousiaste



De retour du sublime stage de Réveillon de la Joie sur la Sérénité et l'Enthousiasme que je viens de donner pendant 4 jours à la Colline des Anges avec une cinquantaine d'amis, je ressens le désir de lancer la première formation à la Joîa, l'art de la joie qui s'est conçu à travers moi pendant cette merveilleuse année 2012 après la naissance du divin enfant. 
J'ai vu clairement ce matin après l'extase qui a accompagné la méditation finale de ma Joîa quotidienne que le temps était venu de commencer à répandre cette pratique d'éveil. J'ai vécu ce matin une magnifique libération spirituelle d'ivresse cognitive, alors que le soleil brillait avec une divine insolence sur la mer la plus dansante qui soit et que l'horloge affichait fièrement un 11 h 11 de pythagoricienne rigueur. Une danse d'air sur Shanti Angelic m'a d'abord fait visualiser très clairement les nuées de professeurs de Joîa qui allaient envahir la planète dans les prochaines années. Ils étaient tous habillés de blanc et tissaient des liens de lumière entre les mondes dans la ferveur sereine de foules. Mon corps était d'une légèreté si extrême que j'ai réellement cru que je m'envolais dans les airs! Et pendant la déflagration d'allégresse qui a immédiatement commencé à monter en feu liquide le long de ma serpentine colonne vertébrale au début de la méditation suivante j'ai compris que l'éveil avait franchi une nouvelle étape dans le processus de libération et que les pleurs spontanés de la nuit blanche précédente avaient ouvert la voie du coeur vers une nouvelle ère d'abondance. Plus qu'un art de la joie, c'était une véritable religion du bonheur qui se répandait dans ma vision comme un feu dans les âmes des plus intrépides des argonautes du sens et rien ne pouvait arrêter le déferlement d'extases qui envahissait les rues et les chaumières de tous ceux qui entraient dans l'espace sacré du gai savoir. J'ai ensuite vu très clairement le sourire de Rolando qui bénissait ma création sous ses lunettes scintillantes de pape de la passion et sentir très distinctement dans les papillons de lumière qui volaient dans mon ventre que la bénédiction d'une Ma Ananda Moyi habillée en déesse sexy m'encourageait à ne plus différer la mise au monde de mon adorable bébé érotico-spirituel. L'ivresse onirique ne s'est d'ailleurs pas encore tout à fait calmée au moment où j'écris ces lignes, - d'où ce style dithyrambique qui n'effrayera que les tièdes. Et la force d'enthousiasme de ce rêve lucide qui n'aura duré que quelques secondes continue de générer toutes les onze minutes des éclats de rire de la plus haute qualité sacrée. Où, comment, pour qui donner cette formation? Cela reste un mystère, mais je sais qu'elle commencera dans un lieu très proche d'une rivière et qu'un énorme tremblement de ciel va accompagner la première édition tant la joie générée va être surpuissante et balayer des millénaires de dépression planétaire. Sous l'apparent délire des images ce sont de très sérieuses vérités spinozistes qui s'affirment dans cette débauche de symboles, et l'éveil m'affirme que ma mission de vie apparemment mégalomaniaque de sauveur n'est rien d'autre qu'un jeu de la divine providence avec elle-même. Joie enthousiaste d'être créateur d'un si puissant rêve ! La puissance des affects générés par ces visions reste toutefois bien réelle et la beauté des images de ces centaines de facilitateurs de bonheur faisant danser la joie aux quatre coins du monde me laisse pantois d'admiration. Quelle étrange chose que l'esprit humain ! Et quelle merveilleuse allégresse que d'avoir le courage d'assumer d'accepter que le réel soit tel qu'il est... Fou !