vendredi 4 janvier 2013
La joie d'être poète
J'ai vu ce matin le plus beau spectacle du monde. Une petite fille habillée de rouge jouait à attraper entre ses doigts les reflets du soleil sur la mer. Elle dansait sur les galets en chantant une mélodie étrange qui suivait le rythme du chant des vagues. Elle riait comme une folle sans se soucier de déranger les touristes endormis aux alentours et je sentais dans son rire combien son bonheur de vivre était absolu. C'était un moment de pur enchantement. Les reflets du soleil étaient tout heureux qu'une si jolie petite fille puisse s'intéresser autant à eux. Ils se sentaient honorés de la douceur de ses caresses. Même le soleil était fier d'inspirer cette chanson. Le ciel était plus bleu que jamais. Je suis resté longtemps émerveillé par ce spectacle féérique et soudain j'ai compris pourquoi Dieu avait créé l'être humain : pour qu'une petite fille puisse un jour célébrer la miraculeuse beauté de la vie dans un matin d'hiver et qu'un contemplatif puisse s'en enchanter.
Que restera-t-il de nos vies lorsque nous serons en train de pourrir sous la terre? Il restera les instants de grâce dans lesquels notre âme aura su célébrer la splendeur du monde. C'est cette grâce que la joie apporte quand elle devient active. Soudain Dieu se souvient de pourquoi il a eu cette étrange idée de créer ce monde. Et il se met à rire en dansant sur les galets en essayant d'attraper les scintillements de la lumière entre ses doigts de chair rose.
Je ne me souviendrai sans doute de rien d'autre de cette journée d'hiver, mais la vision de cette petite fille chantante restera gravée à jamais dans le marbre étoilé de ma mémoire parce que l'éclat de son visage d'ange aura suffit à illuminer le monde et à faire sourire le ciel.
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