mercredi 24 novembre 2010

la sagesse comme abandon de la philosophie



Au cours d’une sieste en extase provoquée par la lecture de quelques phrases de Ma Ananda Moyi, je me réveille en rêve, ressens une joie infinie et deviens pure illumination.

En un éclair je comprends l’inutilité et la nocivité de toute philosophie. L’approche intellectuelle est radicalement insuffisante : la pensée conceptuelle dissocie l’humain de la réalité même de la vie. La vérité de l’être est pure vie, pure manifestation de l'un, pure immanence. Elle ne peut se trouver par la pensée avec les mots, le raisonnement, la dialectique. La philosophie doit donc être totalement abandonnée par celui qui cherche la sagesse. La vérité n’existe que dans et par la vie, et elle ne peut être trouvée qu’en abandonnant toute recherche intellectuelle et en nous abandonnant nous-mêmes à notre pure spontanéité à la fois réceptive et créatrice de vie, en laissant être notre nature vivante originelle au sein du silence, par la suprême science du réel qu’est la mystique, ou si on préfère la vie pure. Quand le mental se tait, l’intuition directe de l’esprit apparaît, la vie resplendit, l'Eros ressuscite, la conscience s'éveille et le bonheur suprême naît : la vision du réel, le déploiement de l’amour, la volupté de la paix, l’affirmation de l’un, le silence du mental, la plénitude de la joie, l’acceptation de l’ignorance, la magnificence de la liberté, l’émerveillement devant le présent, la poésie de la vie, le sentiment d’éternité, la destruction de l’avidité, la libération de l’espoir, la présence de Dieu, le rayonnement du sacré, la lumière du sens, la danse de tout. Cet état se nomme béatitude, il ne demande aucun effort, il est accessible à tous à tout moment, il ne peut être provoqué par rien. Il est ce que "je suis", c'est-à-dire tout ce qui apparaît, et à quoi je ne peux penser.

C’est à cette pratique d’abandon de l’intellect et d'éveil de l'intuition de la vie par elle-même que j’ai donné le nom de Biosophie. Fini « l’amour de la sagesse », je veux dire cette quête avide, sèche et stérile d’un savoir intellectuel purement livresque et discursif pour résoudre de faux problèmes qui cachent en réalité la peur de vivre, d’aimer et d’être soi… Seulement l’abandon à la sagesse de la vie. Ici ! maintenant ! Tout est parfait !

La Biosophie n’est autre que la méditation silencieuse et émerveillée de la réalité qui naît de cette vivencia amoureuse. Plus d’effort, plus de recherche, plus d’ego : seulement la célébration de la vie.

Splendeur du présent
La joie s'aime
tout est ouvert

jeudi 18 novembre 2010

ouvrir les bras de la joie au monde du bonheur




Ne cherche pas le bonheur. Ouvre seulement les bras à la joie. Le bonheur est là, partout où il y a la joie. Et la joie est partout ! La joie est éternellement présente ! Car la joie est la substance du monde. Ne cherche pas le bonheur, parce qu'il est déjà là dans le ciel, sur la terre, dans les arbres, les oiseaux, le battement de ton coeur, le scintillement des étoiles, le chant des vagues et le frémissement de ton amour pour le moindre souffle de vie au coeur de chaque vivant. Réjouis-toi sans retenue et sans réserve, car tout est là, accompli depuis toujours. Tu n'as rien à faire, rien à penser, rien à être... Car tu es la joie ! La joie est l'essence de la vie, et la vie est l'essence de l'être, et l'être est l'essence même de toi! Cesse donc de chercher ce que tu es déjà, ce que la réalité est déjà, et célèbre en dansant la magnificence de cet instant qui s'offre à toi dans la danse des atomes dans le ventre souriant de l'infini. Accueille ta divinité en poète, jouis de la vie en enfant et laisse les théoriciens aveugles, philosophes anémiés et intellectuels stériles déplorer la misère humaine et l'absurdité du monde. Continue simplement à t'abandonner à la danse extatique de l'amour... Continue à oeuvrer à la grande politique : fais l'amour à l'amour et enfante ton rêve en bénissant la déesse qui t'a fait naître et dont tu es à jamais le père, le frère et le fils radieux et radiant.