vendredi 17 juin 2016

la joie de comprendre la nécessité du mal


La plupart des hommes s'indignent contre le mal. S'insurgent contre la méchanceté. Se révoltent contre le diable.

Mais pourquoi le mal existe-t-il ? Pourquoi la douleur, la violence, la maladie, la mort, la misère, l'ignorance, la méchanceté? La réponse m'est de plus en plus évidente à mesure que mon éveil se déploie. Le mal n'existe pas en soi : il n'existe que pour nous, comme différenciation du bien. Et il suffit de comprendre l'origine et la nécessité du mal pour immédiatement se libérer de la réactivité imbécile pour entrer dans une libre appréciation de la valeur de tout ce qui existe et rendre possible l'expérience du vrai bonheur. 

Qu'est-ce que le mal? Rien d'autre qu'une idée. Nous appelons "mal" ce qui est cause de tristesse et "bien" ce qui est cause de joie. La tristesse existe, la joie existe, mais ni le bien ni le mal n'existent dans la réalité. Ils ne sont que des jugements portés sur la réalité qui n'est elle-même ni bonne ni mauvaise. Et de la même manière qu'il est nécessaire qu'il y ait de la tristesse tout autant que de la joie, il est tout autant nécessaire qu'il y ait des causes de tristesse que des causes de joie en ce monde. Qu'il y ait des naissances et des morts. Des vertus et des vices. Des paradis et des enfers.  

Quand je comprends que tout ce qui existe est causé par Dieu au sein de la Nature, je me libère de l'idée du bien et du mal. Je peux me réjouir de tout ce qui arrive, "bien" ou "mal" apparent, comme participant nécessairement à la totalité de la Nature. Et je vois qu'il est nécessaire qu'il y ait du "mal" apparent, de la destruction, de l'ignorance, de la misère, de la douleur, de la méchanceté, et que cela peut même être perçu comme "bon" dans la mesure où ce "mal" est nécessaire pour que le bien soit vécu bien, comme joie et source de joie. 

Nous désirons nécessairement le bien et redoutons le mal. Ainsi le bonheur est là quand nous baignons dans la joie à l'abri de la tristesse. Quand le bien a triomphé du mal. 

Merci donc à Dieu d'avoir créé le diable - le diviseur, le destructeur, le trompeur - et de nous avoir donné la force d'en triompher par la force de l'amour - l'unificateur, le créateur, le sincère. 

Le programme de toutes les écoles du monde en découle. 

Lutter contre le mal, sans le haïr. Affronter le diable, sans sortir de l'amour. Créer le paradis, sans maudire l'enfer. 

C'est le lumière de la sagesse. C'est la splendeur de l'éveil. C'est l'art de la joie.