mardi 16 mars 2010

Le bonheur est-il naturel à l'homme?


Corrigé d'une dissertation concoctée pour mes élèves bien aimés de lycée, bien rationnelle et pédagogique comme il se doit dans le fond, bien maladroite et adolescente dans la forme, (avec des maladresses de style et des fotes d'ortografes à rectifier par leurs soins) pour connaître l'in-fini bonheur d'apprendre à penser ensemble et éventuellement les aider à obtenir un bac, accessoire très utile parfois pour laver son linge au soleil par temps orageux :

« Heureux comme un bébé »… L’expression est courante, et semble fondée sur le roc de la certitude la plus inébranlable, (même pour les plus branleurs d'entre nous, et Dieu sait que certains le sont dans cette classe, avec bravoure et panache) : le sourire béat d’un nourrisson qui s’endort après avoir tété sa mère n’est-il pas le signe que l’être humain n’a besoin de presque rien pour être heureux ? Mais comment comprendre alors que les hommes consacrent tant d’énergie toute leur vie à travailler pour atteindre une rare satisfaction? Mystère insoluble ! Le bonheur est-il facile ou difficile ? Enigme insondable ! La joie elle naturelle à l’homme, ou nécessite-t-elle, - vade Retro, Satanas ! - une construction, un effort, voire même une insensée création laborieuse ? Cette question ô combien lancinante, même pour les plus starlettes de la croisette nous invite à nous interroger en métaphysicien sur la nécessité - et même, soyons fou ! - sur la véritable valeur de la culture au regard de la nature. Bref, "à quoi ça sert que Ducroq il se décarcasse?", comme le rappelait avec son flegme habituel le fils de Platon dans une pub télé encore inédite sur You Tube?

La première idée lumineuse qui s’impose immédiatement à la douce moiteur printanière de mon obscur esprit naïf tel le jet d'eau honteux qui jaillit fièrement de l'arrosoir troué d'un pompier face à l'incendie de la colline est que le bonheur est naturel à l’homme. Oui, j'ose l'affirmer contre le sourcil tyrannique de tous les proviseurs en jupon de l'Occident (et Dieu sait que certaines ont le sourcil redoutable et redouté!) : le bonheur est naturel ! Nous n'avons pas besoin de travailler ! Vous voulez une argumentation ? La voici : si on appelle bonheur un état général de plaisir, une simple joie de vivre, il semble évident qu’un tel état puisse être atteint spontanément, puisque la majorité des enfants et même des adultes qui se laissent aller à vivre selon leurs instincts éprouvent quasi immédiatement et universellement cette jubilation. D’ailleurs, qui ne préfère les vacances au travail ? Même certains présidents de la république pourtant affamés de luxe ne dédaigneraient pas à la bagatelle, si on en croit le journal officiel d'ontologie présidentielle "Gala". C’est que - sagesse de nos rois philosophes - chacun sait dès le berceau que la vie est bonne par elle-même. « Comme la fraise a goût de fraise, la vie a goût de bonheur » affirme Alain, de son vrai nom Emile Chartier, n'ayons pas peur du ridicule. Le bonheur, le vrai, le bon, le "certifié conforme" par les expert de l'INSEE, semble en effet accompagner la perception du simple fait d’être en vie, de cette chance incroyable qui consiste simplement à exister, même pour le plus raté d'entre nous, à avoir un corps doué de tant de facultés dans un monde si riche à savourer. Passons une étude à des doctorants en sociologie, si possible boutonneux et diabétiques, pour vérifier cette assertion somme toute assez irréfléchie d'un pseudo intello . Regardons avec eux et sous leur contrôle d'enregistreurs objectifs des faits et gestes du monde social de simples enfants qui jouent ensemble (avec leurs papiers d'identité en règle, cela va de soi): ils semblent spontanément heureux, n'est-ce pas, jouant au chat et à la souris, au papa et à la maman, ou au docteur et à l'infirmière... dès lors bien sûr que leurs instituteurs, parents et autres éducateurs bienfaiteurs de l'humanité ne leur adressent des remontrances éventuellement accompagnées de généreuses torgnoles pour leur apprendre les bonnes manières... Si leurs besoins fondamentaux sont comblés, autant corporels que psychologiques et affectifs - sécurité, amour, liberté,- ils sont heureux ! Ne sont-ils, comme Rousseau l'avait lui-même observé scientifiquement chez son Emile imaginaire, de parfaits monuments de félicité ? Or la vie naturelle comble ces besoins ! Comme l’a montré le divin Epicure dans sa non moins divine et pourtant humaine lettre à Ménécée, il suffit d’avoir très peu, juste de quoi apaiser les douleurs du corps et combler les désirs naturels (de l'eau, de l'air, des fruits, des amis et un Iphone) pour que naisse très facilement dans notre âme un plaisir en repos qui est une pure satisfaction et nous fait nous sentir comblés comme des bébés après le marathon de New York de leur père. C’est donc apparemment une vie simple et naturelle dans une société en paix qui garantit le mieux le bonheur : une vie avec un minimum d’effort, de possessions et de soucis : exactement ce que les publicistes nous vante tous les jours pour notre plus grande satisfaction spirituelle ! C’est pourquoi nous devons suivre leur conseil et réfléchir chaque jour à éliminer avec une sagesse toute épicurienne tout ce qui peut compliquer et alourdir notre esprit par des faux besoins qui dépassent les limites de notre nature : pouvoir, luxe, connaissances… Gardons quand même quelques Rolex, pour montrer qu'on a réussi !
Nous pourrions certes objecter ici avec le danseur de la vie Frédéric Nietzsche ou même avec celui qu'il appelait "le plus rabougri des estropiés de l'esprit" son ennemi juré le militaire des nuées Emmanuel Kant, qu’il faut pour parvenir à l'ataraxie, le "plaisir en repos" de l'âme, savoir raisonner, et que donc l’émergence de la raison et la création de l’amitié nécessite une éducation de l’esprit... Et que par conséquent le bonheur ne peut exister que dans une culture ! Au cachot Rousseau ! Mais précisément, nous dit Epicure, du moins si on prend le temps de bien le lire avant que le film ne commence, raisonner est ce qu’il y a de plus naturel pour l’homme… En effet, la capacité de distinguer entre le vrai et le faux par la pensée n’est pas différente, Descartes l'a bien vu, lui aussi légionnaire, et même son adversaire Spinoza, polisseur de lentilles, la raison donc, est, du moins dans son principe, exactement aussi naturelle et spontanée en nous que la capacité à distinguer le plaisir et la souffrance par le corps… Autrement dit, notre corps et notre âme savent naturellement distinguer entre les biens et les maux, entre ce qu’il faut rechercher et ce qu’il faut éviter. L'éthique est donc naturelle, comme la logique! Nul besoin d'apprentissage pour faire la différence entre un cercle et un triangle, un saint et un salaud, un dribble de Ronaldinho et celui de Kader ! C’est d’ailleurs le rôle qu’Epicure assigne à toute la philosophie: « un discours qui par des discours et des raisonnements nous procure la vie heureuse ». Pourquoi ? Parce qu'elle nous invite à revenir à la nature, c'est-à-dire l'évidence de ce qui apparait à nos sens ! Pour Epicure comme pour Socrate, mon poisson rouge, les raisonnements sont naturels comme l'est le sentiemnt le bonheur : les discours philosophiques ont pour seul but de nous libérer de nos opinions culturelles et de nous faire vivre selon la vérité universelle de la nature. Dans quel but, mon cher Zidane? Pour éprouver un plaisir spontané, mon cher Ronaldo, un plaisir sensible et pur dont le principe est « la satisfaction du ventre » et la plus haute expression l’amitié entre les hommes. Fichtre ! Mon idée infantile ne serait donc pas si saugrenue ?

Mais alors, à quoi bon la culture ? N’a-t-elle aucune fonction essentielle dans la création du bonheur ? Faut-il considérer que l’ensemble des arts, des techniques et des sciences n’apporte rien d’essentiel à l’homme? Si il est possible d’atteindre un état de plénitude joyeuse avec peu de culture, comme on le voit chez les jeunes enfants et les vieilles tribus, il faut bien admettre que le bonheur enfantin demeure fragile, dépendant des adultes (et pour les tribus, du bon vouloir des armées de bienfaiteurs génocideurs). Et finalement ce bonheur "naturel" semble, sinon superficiel, du moins bien fragile en regard de celui que peut trouver un adulte élevé au sein d’une culture "évoluée". Qu’est-ce qui caractérise donc le bonheur des adultes cultivés par rapport à celui des enfants incultes ? En quel sens le bonheur passe-t-il par une activité culturelle, voire même (soyons toujours fou!) une construction spirituelle?

La culture apporte en fait de nombreux caractères assez avantageux, même pour les plus conservateurs des australopithèques, par rapport aux bonheurs de la vie sauvage. D’abord une solidité. Notre capacité à combler nos besoins est en effet d’autant plus grande que nous possédons de l’intelligence, des connaissances et des compétences. C'est là l'essence même de la technique : nous rendre plus forts qu'à l'état de nature. C'est quand même plus facile de se couper une tranche de saucisson avec un Opinel Gucci dans un concorde à Mach 2 qu'avec les mains et les dents dans une caverne sans climatisation de l'Aveyron. Ce que donne la culture par rapport à la nature, c’est de l’autonomie et donc de la puissance pour réaliser nos désirs ! Célébrons le progrès ! Il est plus facile d’être heureux dans une société prospère et harmonieuse que tout seul dans la jungle (surtout quand les gorilles veulent vos femmes et qu'on a eu la flemme d'apprendre le judo.) A part cet aspect très matérialiste, il faut l'avouer, la culture apporte également de la profondeur au bonheur. De la profondeur, et de la saveur, osons le mot... Par la grâce de nos sublimes professeurs de bonheur que sont les instituteurs et surtout institutrices de nos écoles de vie et de sagesse que sont les établissements de l'éducation nationale, nos délicates facultés humaines s’étendent prodigieusement, du moins lorsqu’elles sont véritablement éduquées, au sens étymologique de ce terme. Faire sortir de... De quoi, au fait ? De la médiocrité, bien sûr, c'est-à-dire de la... nature... L'infâme nature... Ou la délicieuse nature ? La sensation agréable de bien-être corporel que nous partageons sans doute avec les animaux ("même les requins et les araignées?", oui, grand mère, mais seulement les plus gentils...), ces sensations de plaisir innocent qui viennent de la simple et bestiale satisfaction de nos besoins animaux s’enrichit alors d’une infinité de joies esthétiques, intellectuelles, sociales et symboliques qui fondent un bonheur très différent de celui du tout jeune enfant (et de la bête, immonde ou pas). La pratique des jeux, des sports et des arts, le développement du goût, la compréhension du monde et l’enrichissement spirituel qu’apporte les sciences et la philosophie demandent une culture de l’esprit que la seule vie naturelle ne peut produire sans un certain travail, sans un effort méthodique, une discipline… Le chapitre de la sexualité suffirait ici amplement à argumenter dans ce domaine, mais c'est une discipline exclusivement pratique que je renonce ici à explorer pour de strictes raisons de budget universitaire. D’autre part, et ce sera mon dernier argument quasi métaphysique pour rehausser un peu le niveau de cette inqualifiable perdition dans les bas fonds d'une sensualité inavouable, il faut enfin évoquer, avec le rictus faussement allègre digne d'un journaliste philosophe à France Culture et néanmoins beau gosse, ce fait, certes non romantique, mais néanmoins attesté par toute poissonnière qui se respecte, que la culture est absolument nécessaire pour que la conscience puisse assez se développer pour parvenir à donner une signification de «bonheur » à la simple joie de vivre animale. Comme l'a montré le grand phénoménologue Husserl (et s'il ne l'a pas fait, il aurait du le faire), le bonheur n’est pas un simple sentiment naturel de bien-être corporel. C’est toujours le résultat d’un acte de pensée par lequel une personne reconnaît que sa vie est satisfaisante. Qu’est-ce en fait que le bonheur ? Il serait enfin temps de poser la question, avant que le film ne commence vraiment à la télé! Ce n’est pas qu’une sensation physique. Tous les physiciens quantiques vous le diront. Le bonheur est une joie spirituelle, une joie de la conscience qui repose sur la compréhension du sens de notre vie. Il nécessite donc bien, sinon un doctorat en astrophysique, du moins une culture suffisante de toutes nos facultés physiques, affectives et intellectuelles, en tout cas au moins assez pour savourer un coucher de soleil sur la musique de "stranger in the night" chanté par un sosie de Rika Zarai. Plus on est cultivé, plus notre bonheur est riche, savoureux, intense… Que l’on songe simplement aux infinis bonheurs que donnent la lecture des meilleurs livres (les aventures de Oui Oui...), l’audition des plus belles musiques (la pub des "rillettes du Mans") ou la dégustation des meilleurs plats (la ratatouille de ma grand mère, mangée sur le ventre de ma voisine de palier)… Les arguments sont ici innombrables : les grands bonheurs ne sont pas naturels, mais culturels ! Ajoutons un détail, que me souffle mon petit frère qui revient de son cours d'éducation sexuelle, et il n'a que cinq ans : "Le plus grand bonheur est de sentir qu’on a réussi sa vie." Besoin d'expliciter ? Je ne ferai pas cet affront à un improbable lecteur, car le film a déjà commencé...
Reste un détail d’importance, toujours oublié, hélas, par les citoyens, sinon par les philosophes : le détail politique... Avouons-le, il est assez difficile d’être heureux dans une société où on nous torture parce qu'on a les cheveux trop longs, ou bien trop courts... Une société n'est heureuse que si elle nous offre de vivre en paix, en sécurité, avec un minimum de justice (un minimum, ne rêvons quand même pas trop: pas trop long ni trop court, les cheveux...)Devenons enfin sérieux, pour un sujet qui devient soudain grave : le bonheur de chacun dépend essentiellement de la qualité des relations qu’il entretient avec ceux qui l’entourent. C'est pour cela qu'il vaut mieux être libre dans un pays juste qu'enfermé dans le cachot sombre et humide d'une dictature dont je tairais pudiquement le nom (surtout que la nourriture y est assez peu digeste, et qu'on risque de se retrouver avec Rousseau, ce qui serait insupportable). On peut même pousser l'audace révolutionnaire en allant jusqu'à suggérer que la condition fondamentale du bonheur réside dans la capacité à vivre en bonne entente avec autrui. Si nous avions bu un peu, nous oserions peut-être prononcer le mot "amour", mais contentons-nous de celui d'amitié, le seul accepté par le jury du baccalauréat avant la prochaine révolution culturelle de mai 2068. or de quoi dépend la capacité à l'amitié, soit en gros à éviter les conflits et la violence avec ses voisins de palier? De la culture ! Bingo ! L'amitié n’est pas une capacité innée : l’aptitude à dialoguer et à établir des contrats qui fonde l’art politique doit être apprise ! Elle demande même tout un travail, comme une conquête héroïque sans cesse renouvelée, surtout à deux heures du matin quand on veut dormir et que l'autre glandu du 5eme fête la victoire de l'OM sur le PSG avec ses copines du lycée. Le bonheur demande donc aussi une activité politique, et donc culturelle, mon cher, mais oui, culturelle, avec un grand CUL, ce qui est certes dans la nature de l’homme, comme disait la tante d'Aristote, mais qui n’est pas naturelle, comme disait le fils naturel d'Heidegger : impossible d’être heureux à l’homme sans apprendre à vivre avec les autres par le moyen de lois et d’institutions qui garantissent sa paix tout autant que sa liberté. Socrate l'avait déjà dit, mais ça fait du bien de le redire, au risque de devoir boire à nouveau la cigüe !

Finalement, après cette exploration burlesque de l'éthique échevelée du rapport nature/culture, après ces critiques bien inoffensives de l'idéologie répressive de l'instinct naturiste, nous pouvons voir avec l'étonnement d'un Picasso face aux fesses facétieuses de Farrah Facet que nos élucubrations précisent mais n’invalident pas notre première thèse, qui sort finalement vaincrice du tournoi des cinq notions: le bonheur est bien naturel à l’homme.. Mais, car il y a toujours un mai pour que le printemps fasse place à l'été et le travail aux vacances, la nature de l’homme est précisément d’être un animal culturel ! Donc doué de conscience et de raison! Donc œuvre de l'éducation ! Donc voué aux délices de la créativité et de l'effort glorieux pour assouvir sans fin les désirs infinis qu’il choisit librement de satisfaire au-delà de ses purs besoins biologiques... Tout le monde a raison, les naturalistes comme les culturalistes, et nous pouvons festoyer à présent autour d'un bon banquet, pourvu qu'Assurancetourix nous épargne les oreilles et que les danseuses du ventre épargnent nos yeux sensibles. Et l'homme dans tout ça ? N'est-ce pas lui, le grand vainqueur? Car c'est sa liberté, sa liberté chérie, comme dirait Serge, non contre, mais en approbation de la nécessité de la NATURE, qui lui permet finalement de savourer son bonheur... Bonheur de supprimer impitoyablement dans une GRANDE CULTURE toute souffrance pathétique, et de prolonger le pur plaisir de vivre (sensation) en une myriade de joies rattachées à la mémoire de son histoire et l’anticipation de son futur (sentiment), jusqu'à recueillir le tout dans une compréhension qui lui permet d’avoir le bonheur de se dire : « je suis pleinement satisfait » (signification).
Trêves de baliverne : tout cela est bien beau, mais si le bonheur est si évidemment culturellement naturel à l’homme, comment comprendre que tant d’adultes cultivés soient tellement moins heureux que la plupart des enfants, du moins dans notre civilisation ? C’est que l’homme moderne à oublié la nature, répète Epicure, ou trop peu développé sa raison, comme le ressasse Spinoza. Il court après un bonheur illusoire qui place dans la satisfaction de désirs non naturels qui engendrent manque, souffrance, déprime et violence… Si la culture est bien nécessaire au développement du bonheur, c’est à condition de ne pas être décadente, répressive de la vie et de ses besoins, ce qu’on voit trop souvent dans le monde contemporain qui idolâtre la puissance économique et technique au détriment des valeurs du vivant. Bergson a peut être raison : ce serait pas mal d'aller philosopher avec les loutres et les papillons, ils en savent peut être plus long sur le bonheur que nos profs d'université ? L’éthique demande peut-être moins une culture qu’une sagesse, n'ayons pas peur de le dire, une sagesse vitale qui ne s'apprend pas dans les livres, mais dans les lits de la vie, pour préserver la joie de vivre cet instant d'amour et de poésie (tu es si beau!), en satisfaisant d’abord nos désirs nécessaires, au premier rang desquels celui de l’amitié avec nos proches et si possible nos lointains.
Nous pouvons ainsi conclure que le bonheur est naturel à l’homme s’il a la sagesse de développer sa culture dans le respect de la nature. L’homme antique le savait. L’homme moderne l’a oublié. L’homme actuel - et la femme ! - s’en souviendront-ils?

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