vendredi 30 mars 2012

La joie d'être extatique



Aujourd’hui, merveilleuse redécouverte de l'extase pendant l'écoute du concert des enfants. J'étais en train de savourer la joie simple de mon bonheur ordinaire en m'émerveillant de la beauté de chaque musicien en herbe quand tout d’un coup j’ai senti une inspiration puis une expiration se faire spontanément avec une profondeur absolument nouvelle et magique, et immédiatement j’ai senti avec un étonnement émerveillé mon diaphragme se détendre totalement et une extase extraordinaire s'est tout aussi immédiatement élevée partout dans mon corps-énergie-conscience, et soudain un sentiment de bonheur divin et béatifique m’a envahi en me faisant savourer chaque note de musique des violons désaccordés, chaque vibration de couleur de cette très belle salle de concert, la beauté inouïe de chaque visage des enfants devant moi, et un immense élan d’amour est né depuis le centre de mon cœur pour tous les présents, pour ma reine, pour l’humanité, pour la vie et l'univers en général, et je suis resté abandonné dans cette paix à me laisser respirer en extase quelques dizaines de minutes jusqu’au moment où j’ai décidé de reprendre le souffle un peu en contrôle pour mettre en route ma caméra pour filmer les princesses… mais l’extase est restée en fond, et le corps est resté tout vibrant de saveur lumineuse toute frémissante, avec un sentiment de légèreté, de liberté et de délice d'exister encore plus puissant que d’habitude…
En ce moment même, la béatitude s'est un peu calmée, mais il me suffit de relâcher un peu le diaphragme à l'expiration et immédiatement une vague d’extase me submerge à nouveau et ma conscience s’amplifie incroyablement comme si je prenais une bouffée de narcotique et d’euphorisant…
Le plus fort enseignement de mes récents éveils de conscience spontanés où soudain la réalité semble s’enseigner à elle-même… C'est cette grande intuition que l’amour et le bonheur sont beaucoup plus qu'une joie complète ou totale, comme j'ai coutume de l'enseigner. Le bonheur, l'amour, l'enthousiasme, c'est de la joie qui déborde! Et pour ressentir ce débordement, cette surabondance princière de puissance et de vie, il n'y a rien d'autre à faire que s’abandonner au mouvement naturel de l'Eros intérieur, et non pas agir ou "activer" quoi que ce soit. La joie déborde dès qu'on laisse s'ouvrir le robinet intérieur de la source divine que pour une raison mystérieuse la vie a fermé en l'homme… Sans doute pour nous laisser la joie de la redécouvrir au détour d'une extase lors d'un concert d'enfants ? La source originelle du bonheur que j'appelle la JOÎA n’est donc pas l’activation de la joie, ni même l’alchimie de la joie, mais bien l’abandon à la joie… Laisser la joie surgir, jaillir, couler, la laisser se libérer de son blocage énergétique qu'on appelle la peur. Tous mes «efforts» vont maintenant être de m’abandonner de plus en plus à cet abandon de la conscience à la perception spontanée de la joie extatique de vivre et agir sans effort pour penser, catégoriser, maîtriser quoi que ce soit, juste PERCEVOIR, SENTIR, SAVOURER et INTENSIFIER LA JOIE NATURELLE D'ETRE…
Ah, que la vie est bonne et douce et intense !!! Ah, qu'il est bon d'être une source spontanée d'extase !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est en train de m'arriver aussi, après des vicissitudes que je me suis en partie imposées ou qu'on m'a imposées. L'explosion du printemps, les visages d'enfants, les oies sauvages volant de retour, le soleil, l'amitié possible. Juste vivre de la force de vie qui creuse ses sillons comme un torrent de montagne quand on veut bien lui laisser la parole.

C'est un dur labeur que de revoir ses luttes et d'en réchapper. Mais le jeu en vaut la chandelle vacillante.

Après la sécheresse, la vie débordante revient.

Olivier

Bruno Giuliani a dit…

Bravo Olivier !

Aucun dur labeur, ce n'est qu'un doux abandon au courant du torrent de montagne qui dévale vers l'océan.

Souffle sur la chandelle vacillante et laisser briller le soleil !

amitié, Bruno