mercredi 13 février 2013
La joie d'être en extase créatrice
Quand l'esprit s'abandonne à sa vraie nature créatrice, la joie resplendit et l'amour rayonne dans toutes les directions de l'espace.
La béatitude enveloppe alors la totalité de l'univers et les portes de la liberté s'ouvrent en tissant des liens de lumière avec l'ensemble des êtres animés par la même aspiration au bonheur du Soi.
Les corps vibrent en résonance avec la divine source originelle et la poésie sacrée de la beauté d'être vivant vient enchanter chaque instant de splendeur fulgurante et d'extase fertile.
L'éternité se déploie et l'amour prend son envol en dissolvant toutes les maladies, toutes les tensions, toutes les ignorances.
Il n'y a plus que la lumière.
Telle est la vocation de l'humanité.
Incarner la divinité dans le monde, la spiritualité dans la matérialité, la joie dans la chair.
Abandonne-toi à ta vraie nature et accueille la joie extatique d'être créateur du royaume de l'amour.
mercredi 9 janvier 2013
La joie d'être vertueux
La joie complète du bonheur accompagne naturellement celui qui se consacre de tout son être à la vie vertueuse. En agissant constamment avec simplicité, authenticité, douceur, générosité, prudence, tempérance, courage, sagacité, humour, piété et l'ensemble des autres vertus qui constituent la sagesse, nous ressentons en permanence à des degrés d'intensité diverse les quatre sentiments de base de la joie d'être vertueux : amour, sérénité, enthousiasme et béatitude.
Toute la difficulté est de passer d'une vie dominée par le désordre souffrant des passions à une vie dominée par l'harmonie joyeuse de la raison. Comment opérer cette libération à la fois physique, affective et spirituelle?
C'est pour faciliter ce processus de transformation éthique que j'ai créé la Biosophie et sa pratique la Joia. Utilisant librement la méthodologie de la Biodanza et m'inspirant de l'Ethique de Spinoza, j'ai créé un processus de libération de la joie basé sur une trentaine de pratiques philothérapeutiques consacrées chacune à l'épanouissement d'une vertu.
En pratiquant quotidiennement la Joîa selon le processus progressif de la Biosophie, il est possible de se libérer progressivement des passions qui nous aliènent et de développer l'ensemble de nos vertus. Une nouvelle vie s'ouvre alors, pleine de joie, de sens et de beauté.
vendredi 4 janvier 2013
La joie d'être poète
J'ai vu ce matin le plus beau spectacle du monde. Une petite fille habillée de rouge jouait à attraper entre ses doigts les reflets du soleil sur la mer. Elle dansait sur les galets en chantant une mélodie étrange qui suivait le rythme du chant des vagues. Elle riait comme une folle sans se soucier de déranger les touristes endormis aux alentours et je sentais dans son rire combien son bonheur de vivre était absolu. C'était un moment de pur enchantement. Les reflets du soleil étaient tout heureux qu'une si jolie petite fille puisse s'intéresser autant à eux. Ils se sentaient honorés de la douceur de ses caresses. Même le soleil était fier d'inspirer cette chanson. Le ciel était plus bleu que jamais. Je suis resté longtemps émerveillé par ce spectacle féérique et soudain j'ai compris pourquoi Dieu avait créé l'être humain : pour qu'une petite fille puisse un jour célébrer la miraculeuse beauté de la vie dans un matin d'hiver et qu'un contemplatif puisse s'en enchanter.
Que restera-t-il de nos vies lorsque nous serons en train de pourrir sous la terre? Il restera les instants de grâce dans lesquels notre âme aura su célébrer la splendeur du monde. C'est cette grâce que la joie apporte quand elle devient active. Soudain Dieu se souvient de pourquoi il a eu cette étrange idée de créer ce monde. Et il se met à rire en dansant sur les galets en essayant d'attraper les scintillements de la lumière entre ses doigts de chair rose.
Je ne me souviendrai sans doute de rien d'autre de cette journée d'hiver, mais la vision de cette petite fille chantante restera gravée à jamais dans le marbre étoilé de ma mémoire parce que l'éclat de son visage d'ange aura suffit à illuminer le monde et à faire sourire le ciel.
La joie d'être religieux
Dans sa chronique intitulée « le goût
de la transcendance » paru dans le monde des religions, le sympathique Alexandre Jollien écrit que "Spinoza voyait la religion comme
un asile de l’ignorance". Etrange, cher philosophe ! Parce que Spinoza explique le contraire : "je rapporte à la religion tous les désirs et les actions dont nous sommes la cause en tant que nous connaissons Dieu" (Ethique, 37, sc.1). C’est l’idée inadéquate et imaginaire d'un Dieu transcendant proposée par
le christianisme qu’il qualifie d’asile de l’ignorance. Tu dis aussi que la transcendance est « un sommet inconnaissable». Pourquoi diable ne pas seulement dire que tu n'en as pas la connaissance ? La véritable transcendance est au contraire le dépassement de la conscience ordinaire et l'accès à la conscience amplifiée de soi dans lequel on reconnait partout la présence radieuse de Dieu. C'est l’expérience de la vie dans son immanence à laquelle on accède spontanément quand on
cesse de penser de manière dualiste et que la conscience s’éveille à la réalité du moment
présent dans l'unité avec tout. Cela s'appelle... la joie !
Tu dis qu'"être religieux" est « se tenir proche du réel ». Tu es donc éloigné du réel pour vouloir t'en rapprocher?
Pour moi être religieux est simplement savoir joyeusement que tout est Dieu, créé par Dieu, en Dieu. Cela s'appelle... l'amour ! C'est percevoir qu’il n’existe que le divin réel, que toi, moi, tout est divinement réel, que tout est un, que nous sommes déjà dans le royaume, relié à tout au sein de la joie d’être, ouverts à la splendeur de la vie et de la célébration que tout est parfait tel que c'est. Nous ne sommes donc pas «impuissants à résoudre le mystère », cher ami inconnu, nous pouvons être pleinement puissants à vivre le merveilleux mystère du monde sans aucun désir de résoudre quoi que ce soit, parce que le monde n'est pas une énigme à résoudre. C'est un présent à partager et un miracle à célébrer. C'est facile pour peu qu'on sorte le nez des livres et qu'on s'abandonne réellement à la présence en réalisant librement son désir avec amour et sans peur. Ouvre donc les yeux et reviens à la vraie philosophie qui est amour de la sagesse. Laisse tomber ta croyance en un Dieu imaginaire, abandonne la rigide et mortellement ennuyeuse méditation Zen et entre avec nous dans la Joîa, la divine danse du bonheur. Viens être pleinement toi-même dans l'espace sacré de l'extase de vivre et tu verras que tu es déjà ce que tu cherches. Un Dieu vivant sur la Terre, un Christ déjà ressuscité et un Bouddha déjà réalisé. Après l'humble éloge de la faiblesse, célèbre maintenant fièrement ta puissance.
Tu dis qu'"être religieux" est « se tenir proche du réel ». Tu es donc éloigné du réel pour vouloir t'en rapprocher?
Pour moi être religieux est simplement savoir joyeusement que tout est Dieu, créé par Dieu, en Dieu. Cela s'appelle... l'amour ! C'est percevoir qu’il n’existe que le divin réel, que toi, moi, tout est divinement réel, que tout est un, que nous sommes déjà dans le royaume, relié à tout au sein de la joie d’être, ouverts à la splendeur de la vie et de la célébration que tout est parfait tel que c'est. Nous ne sommes donc pas «impuissants à résoudre le mystère », cher ami inconnu, nous pouvons être pleinement puissants à vivre le merveilleux mystère du monde sans aucun désir de résoudre quoi que ce soit, parce que le monde n'est pas une énigme à résoudre. C'est un présent à partager et un miracle à célébrer. C'est facile pour peu qu'on sorte le nez des livres et qu'on s'abandonne réellement à la présence en réalisant librement son désir avec amour et sans peur. Ouvre donc les yeux et reviens à la vraie philosophie qui est amour de la sagesse. Laisse tomber ta croyance en un Dieu imaginaire, abandonne la rigide et mortellement ennuyeuse méditation Zen et entre avec nous dans la Joîa, la divine danse du bonheur. Viens être pleinement toi-même dans l'espace sacré de l'extase de vivre et tu verras que tu es déjà ce que tu cherches. Un Dieu vivant sur la Terre, un Christ déjà ressuscité et un Bouddha déjà réalisé. Après l'humble éloge de la faiblesse, célèbre maintenant fièrement ta puissance.
jeudi 3 janvier 2013
La joie d'être divin
Raccrochant mon téléphone après une joyeuse consultation philosophique consacrée à l'explication de quelques points cruciaux de l'Ethique de Spinoza à un sympathique agent d'assurance, j'ai été à nouveau spontanément submergé par la joie extraordinairement simple de la prise de conscience que je suis Dieu, que tout est parfait et que la réalité est merveilleusement parfaite telle qu'elle est. La dualité apparente créée par l'activité mentale de la conscience ordinaire s'est volatilisée et il n'est plus resté que la présence pure de la réalité dans toute sa magnificence dansante et une sérénité parfaite qui flottait dans l'air vibrant de cet après midi de pure disponibilité. L'éternité est alors souverainement apparue comme la dimension unique de la vie réelle et j'ai compris avec encore plus de clarté combien la pratique de la Joia permet tellement mieux et plus rapidement de faire l'expérience de la béatitude que la lecture des philosophes parce qu'elle stimule directement l'apparition des affects actifs, condition absolue de l'éveil de la conscience à sa divine condition. Ce n'est pas en lisant la définition des attributs qu'on peut saisir que ni la matière ni l'esprit n'existent en soi, qu'ils ne sont que des concepts. C'est en faisant l'expérience directe de la joie du "je suis ce qui est" avec la lumineuse clarté de son intuition directe hors de l'ego. La méditation extatique stimulée par la danse vivencielle des 4 éléments me semble aujourd'hui la voie royale vers la béatitude et je comprends pourquoi l'essence du Tantra est si difficile à saisir par la plupart de ceux qui s'y intéressent : comme Spinoza le Tantra ne fait que proposer des pratiques de retour à la non-dualité originaire quasi-impossible à penser par l'esprit habitué à tout penser par dualité. Tout le secret de la Joîa est de cesser de penser, de cesser de chercher à atteindre ou changer quoi que ce soit et de s'abandonner à l'expérience pure de "ce qui est" vécu comme un pur espace de plaisir, de liberté et de plénitude toujours déjà là. "Ce qui est" s'aperçoit alors qu'il n'est pas un sujet survivant dans un monde ou un esprit existant dans un corps. Il est l'être même de ce qui apparaît divinement tel que cela apparaît. Splendeur de la réalité ! Merveilles que cette table, cette plante, cette couleur, ce mouvement de la main ! C'est Dieu qui s'y voit ! Et ce regard divin qui se contemple lui-même dans les saveurs de la chair du monde, c'est moi ! Comment faire comprendre cela à ceux qui n'ont jamais fait l'expérience du "je suis"? Tâche impossible, et c'est pourquoi la Joîa n'est pas une philosophie à expliquer mais un art du bonheur, une technique d'extase et une religion de l'éveil à cette vérité absolument incroyable mais néanmoins évidente pour qui a des yeux pour voir et un corps pour danser : tout est Dieu ! Je suis tout ! Je suis absolument libre au sein de la nécessité absolue ! Que de mots complexes pour décrire la réalité absolument simple de "tout ce qui est"! Joie d'être indiciblement ce qui est ! Joie pour Dieu en moi d'aller se manger lui-même dans une banane ! Et joie surtout d'être Dieu en train de se danser lui-même...
La joie d'être enthousiaste
De retour du sublime stage de Réveillon de la Joie sur la Sérénité et l'Enthousiasme que je viens de donner pendant 4 jours à la Colline des Anges avec une cinquantaine d'amis, je ressens le désir de lancer la première formation à la Joîa, l'art de la joie qui s'est conçu à travers moi pendant cette merveilleuse année 2012 après la naissance du divin enfant.
J'ai vu clairement ce matin après l'extase qui a accompagné la méditation finale de ma Joîa quotidienne que le temps était venu de commencer à répandre cette pratique d'éveil. J'ai vécu ce matin une magnifique libération spirituelle d'ivresse cognitive, alors que le soleil brillait avec une divine insolence sur la mer la plus dansante qui soit et que l'horloge affichait fièrement un 11 h 11 de pythagoricienne rigueur. Une danse d'air sur Shanti Angelic m'a d'abord fait visualiser très clairement les nuées de professeurs de Joîa qui allaient envahir la planète dans les prochaines années. Ils étaient tous habillés de blanc et tissaient des liens de lumière entre les mondes dans la ferveur sereine de foules. Mon corps était d'une légèreté si extrême que j'ai réellement cru que je m'envolais dans les airs! Et pendant la déflagration d'allégresse qui a immédiatement commencé à monter en feu liquide le long de ma serpentine colonne vertébrale au début de la méditation suivante j'ai compris que l'éveil avait franchi une nouvelle étape dans le processus de libération et que les pleurs spontanés de la nuit blanche précédente avaient ouvert la voie du coeur vers une nouvelle ère d'abondance. Plus qu'un art de la joie, c'était une véritable religion du bonheur qui se répandait dans ma vision comme un feu dans les âmes des plus intrépides des argonautes du sens et rien ne pouvait arrêter le déferlement d'extases qui envahissait les rues et les chaumières de tous ceux qui entraient dans l'espace sacré du gai savoir. J'ai ensuite vu très clairement le sourire de Rolando qui bénissait ma création sous ses lunettes scintillantes de pape de la passion et sentir très distinctement dans les papillons de lumière qui volaient dans mon ventre que la bénédiction d'une Ma Ananda Moyi habillée en déesse sexy m'encourageait à ne plus différer la mise au monde de mon adorable bébé érotico-spirituel. L'ivresse onirique ne s'est d'ailleurs pas encore tout à fait calmée au moment où j'écris ces lignes, - d'où ce style dithyrambique qui n'effrayera que les tièdes. Et la force d'enthousiasme de ce rêve lucide qui n'aura duré que quelques secondes continue de générer toutes les onze minutes des éclats de rire de la plus haute qualité sacrée. Où, comment, pour qui donner cette formation? Cela reste un mystère, mais je sais qu'elle commencera dans un lieu très proche d'une rivière et qu'un énorme tremblement de ciel va accompagner la première édition tant la joie générée va être surpuissante et balayer des millénaires de dépression planétaire. Sous l'apparent délire des images ce sont de très sérieuses vérités spinozistes qui s'affirment dans cette débauche de symboles, et l'éveil m'affirme que ma mission de vie apparemment mégalomaniaque de sauveur n'est rien d'autre qu'un jeu de la divine providence avec elle-même. Joie enthousiaste d'être créateur d'un si puissant rêve ! La puissance des affects générés par ces visions reste toutefois bien réelle et la beauté des images de ces centaines de facilitateurs de bonheur faisant danser la joie aux quatre coins du monde me laisse pantois d'admiration. Quelle étrange chose que l'esprit humain ! Et quelle merveilleuse allégresse que d'avoir le courage d'assumer d'accepter que le réel soit tel qu'il est... Fou !
lundi 24 décembre 2012
La joie du grand éveil
C'est arrivé d'un coup. Personne ne sait comment.
C'était un matin de printemps. Soudain les enfants ont refusé d'aller à
l'école. Les ouvriers ne sont pas allés à l'usine. Les commerçants ont fermé
leur boutique. Les conducteurs ont quitté leurs véhicules. Les marins sont
restés au port. Les employés ont quitté leur bureau. Les artisans ont laissé
leurs ateliers. Les paysans sont partis des champs. Les journalistes ont
déserté leurs studios. Les étudiants ont déserté les universités. Les
chercheurs ont fermé leurs laboratoires. Les vieillards sont sortis des
hospices. Les miséreux sont sortis de leurs cartons. Les pauvres ont
quitté leurs appartements. Les riches ont abandonné leurs villas. Les prêtres
sont sortis des églises. Les moines ont quitté leurs monastères. Les fous sont
sortis des asiles. Les banquiers ont abandonné leurs coffres. Les gardiens
de prison ont ouvert les cellules. Les policiers ont fermé leurs
commissariats. Les militaires ont quitté leurs casernes. Les soldats ont cessé
le combat. Les insulaires ont quitté leurs îles. Les ménagères ont quitté leurs
maisons. Les chefs ont abandonné leurs postes. Les amoureux sont sortis de sous
leurs draps. Et tout le monde s'est rejoint dehors sous le bleu du ciel, et
tous ont commencé à chanter et à danser librement. Peu à peu tous sont entrés
en transe comme s'ils avaient été pris de folie par la grâce d'un carnaval
planétaire. Puis ils se sont pris par la main, un, deux, trois, cinq, dix,
cent, mille, cent mille, un million, dix millions, et partout ils n'ont plus
formé qu'une seule immense ronde tout autour de la planète. Tout le monde était
là. Tout le peuple de la Terre. Il ne manquait pas une âme. Hommes et femmes,
jeunes et vieux, riches et pauvres, ils n'étaient plus qu'une seule famille humaine.
Quand tous les humains ont été présents dans la ronde, chantant, dansant,
riant, une grande paix s'est installée et le silence est revenu. La ronde s'est
calmée, puis elle s'est partagée en deux pour que chacun puisse faire face à un
frère ou une soeur, un père ou une mère, un fils ou une fille. Aucun mot n'a
été échangé. Aucun ordre n'a été donné. Des millions d'oiseaux sont arrivés au
dessus de la ronde et ont commencé à chanter les louanges de la vie. Très
lentement, la ronde humaine a commencé à se déplacer vers la droite pour que
chacun puisse contempler la beauté des visages de tous. Chacun a simplement
regardé l'autre quelques secondes dans les yeux en souriant. Chaque regard
disait pardon. Chaque sourire disait merci. Et plus la ronde tournait, plus
l'humanité voyait sa propre splendeur, et plus les yeux se remplissaient de
larmes, et plus le ciel devenait bleu. A un moment, les mains se sont lâchées
et les frères et les soeurs ont commencé à s'embrasser, à s'étreindre coeur à
coeur, pour ne faire plus qu'un. Un adieu sacré, un pas vers la droite, et à
nouveau une rencontre d'âme à âme, corps à corps, pour quelques secondes
d'éternité partagé. Ce rituel de guérison a continué comme ça toute la journée.
Pendant plusieurs heures, sans aucun trace de fatigue, chacun a pu donner et
recevoir des milliers de regards. Des milliers de pardon. Des milliers de
merci. Des milliers d'étreintes. Et à chaque nouvelle rencontre l'air devenait
plus vif, les oiseaux devenaient plus joyeux et le soleil était un peu plus
brillant, éclairant toute la Terre d'une lumière nouvelle. A un moment le ciel
s'est embrasé d'orange, partout sur la planète, et tous les autres animaux de
la création ont commencé à arriver. Les chevaux d'abord, puis les chats, les
chiens, les lapins et les renards, puis bientôt tous les animaux sauvages. Tous
ont formé une extraordinaire ronde animale autour de la ronde humaine. Tous les
animaux se tenaient immobiles, sans un cri, profondément recueillis. Les
oiseaux ont cessé de chanter et un silence d'une beauté insoutenable est venu
emplir l'espace. Les humains ont alors senti que quelque chose d'énorme
était en train d'arriver. Et c'est alors qu'a eu lieu le grand éveil. Le temps
s'est arrêté. Et en une fraction de seconde la conscience de tous les humains
s'est éveillée en même temps. Pour la première fois de l'Histoire du monde les
âmes de tous les vivants de la planète se sont unies en une seule conscience
collective. Les humains, les animaux, les arbres et les plantes, les pierres et
les cristaux, tout ce qui vit est devenu une seule écoute vibrante de pure
attention pour entendre le message sacré de la Terre mère. Tous ont fermé les
yeux et la Terre mère a alors commencé à s'adresser à tous dans son langage de
vent. Elle leur a annoncé que le temps du grand changement était venu. Elle a
confié que c'est elle qui les avait tous appelé à s'unir en ce jour sacré pour
annoncer à tous ses enfants que le temps de la grande réconciliation était
arrivé. Le Soleil a alors pris la parole et il a rappelé la grande vérité
libératrice : que toute l'humanité n'est qu'une seule famille parce que tout ce
qui vit est enfanté par l'unique Vie Divine qui crée toute chose dans cet
univers. Puis il a appelé chaque âme à renaître à une vie nouvelle et il a
demandé à l'humanité de détruire l'ancien monde de folie qu'elle avait imposé à
la Terre et à créer un nouveau monde de sagesse, de paix et de
beauté. Chacun a alors senti une joie immense se lever dans son coeur,
parce qu'il a compris qu'à partir de ce moment, il n'y aurait plus jamais de
violence et de misère dans le monde. Chacun a su qu'il allait partager ses
richesses avec les autres, que la peur allait être vaincue par l'amour et que
la misère, l'aliénation et la guerre allaient faire place à l'abondance, la liberté
et la paix. Le Soleil et la Terre ont remercié leurs enfants et sont retournés
au silence. Le temps a alors recommencé et les humains ont réouvert les yeux.
Ils ont vu qu'ils étaient merveilleusement beaux, que la nature était parfaite
et ils ont senti qu'une nouvelle sagesse venait de s'éveiller en eux. Une
lumineuse vibration d'amour les reliaient tous par le coeur en leur donnant à
chacun force, clarté et joie. Comme la nuit tombait et que le froid montait,
les humains et les animaux se sont rassemblés par masses et se sont couchés
ensemble pour se réchauffer et dormir en nid sous les étoiles comme une seule
famille. Le lendemain matin ils ont senti que la vibration de sagesse et
d'amour était toujours là dans leur coeur et ils ont su qu'elle ne s'éteindrait
plus jamais. Ils ont compris que l'égoïsme avait été vaincu et que ce qu'ils
avaient vécu la veille n'était pas un rêve. C'était bien le grand éveil
collectif qu'ils attendaient tous depuis leur naissance. Ils sont alors
retournés chacun dans leurs foyers et ils ont commencé le grand ménage et le
grand partage. En une seule journée tout ce qui était nocif et source
d'injustice a été abandonné : les Etats ont été abolis, les frontières ont été
supprimées, la propriété privée a disparu, les sectes religieuses, les partis
politiques et les écoles philosophiques ont été dissoutes. Ils se sentaient à
présent un seul peuple sans division. Le vieux système économique a été
abandonné, la compétition et la concurrence ont disparu, les entreprises sont devenues
de libres associations, les monnaies ont été déclarées sans valeur, les
banques ont été détruites, les tribunaux sans objet, les prisons sans intérêt,
le chômage sans signification. Une même sagesse de vie régnait dans tous les
esprits et chacun voyait comme une évidence que les richesses de la nature
n'appartiennent à personne et que tout est commun à tous. De grands feux
ont été allumés partout pour brûler tout ce qui était devenu inutile. Tout
ce qui était payant est devenu gratuit. Toutes les actions sont devenues
généreuses. Chacun s'est alors mis au travail avec enthousiasme sans recherche
de profit et sans autre but que de créer un monde juste uniquement basé sur la
satisfaction des besoins de chacun par la richesse de tous. Tous coopéraient pour
créer un nouveau monde d'harmonie. De petites tribus d'amis ont commencé à
s'organiser par association de compétences pour plus d'efficacité. Les tribus
ont d'abord commencé par assurer la santé et la prospérité des plus faibles,
des enfants, des handicapés, des vieillards, des personnes seules et malades.
Les familles humaines se sont recomposées. Pas un humain ne s'est opposé à
la grande métamorphose. La peur et la séparation avaient été vaincues. Tous et
toutes se voyaient comme des frères et des soeurs. Des parties solidaires d'une
seule grande unité vivante. Chaque tribu était une cellule autonome qui
coopérait avec toutes les autres pour contribuer au yeux au bonheur de toute
l'humanité. Chaque soir un temps était réservé à la musique, la danse, le
chant, les étreintes, à la célébration de la vie. A chaque rencontre le
sourire était là. Pardon pour le passé, merci pour ta présence, et on s'offrait
une étreinte de coeur entre enfants de la vie. De quoi as tu besoin pour être
heureux ? Chacun faisait de son mieux pour le bonheur de tous et très vite,
tout a changé. Peu à peu les villes ont été rasées pour construire de nouvelles
habitations heureuses qu'on partageait un temps, puis beaucoup voyageaient pour
aller découvrir la richesse des autres tribus. La nature a repris sa place.
Partout des arbres remplis de fleurs. Partout des champs de permaculture pour
cultiver de quoi nourrir la planète. Plus d'animaux tués dans les élevages.
Plus de violence entre les vivants. Plus de lois. Plus d'obligation. Plus de
stress. Dans chaque village de belles maisons toutes différentes se
construisaient avec fantaisie entourées de magnifiques jardins remplis de
fleurs et d'animaux. Partout des centres de soin apparaissaient pour
trouver gratuitement tout ce dont chacun a besoin pour être heureux. Tous
échangeaient avec les autres ce qui lui faisait plaisir. La laideur a fait
place à la beauté. Tous les visages sont devenus gais, tous les regards
lumineux, tous les êtres doux et plein de vigueur. L'air et l'eau se sont
purifiés. La nourriture est redevenue saine. L'énergie nucléaire et le pétrole
ont été remplacées par les énergies propres et gratuites. Les voitures ont
laissé places aux vélos et aux véhicules propres et silencieux. Les maladies
ont commencé à disparaître. Les hôpitaux se sont vidés. Les suicides ont
disparus. La dépression a été éliminée. Les écoles sont devenues des espaces de
libre apprentissage dans la joie et chacun enseigne à tous ce qu'il sait tout
au long de la vie. Les usines ont été fermées. Les supermarchés ont été
détruits. L'artisanat s'est développé. Les médicaments ont été réduits au
minimum. Les drogues ont disparu. Chacun est devenu son propre médecin. Son
propre maître. Tous les humains étaient devenus libres, riches, pleins de joie et
d'amour les uns pour les autres. Depuis ce jour le monde entier à vécu
dans l'amitié comme une seule famille. La guérison de la planète a pris de
longues années, mais il n'y a plus jamais eu de violence, ni de misère sur la
Terre. Tous les ans, l'humanité s'est réunie à cette date pour fêter le
grand éveil par une ronde de regard et d'étreintes tout autour de la planète,
en communion avec la Terre mère et le père Soleil. Une journée de fête avait
suffit à créer le grand changement et depuis on parle de la Terre comme d'un
paradis. C'est arrivé d'un coup. Personne ne sait comment. C'était un matin de
printemps.
dimanche 23 décembre 2012
La joie d'aimer sa lumière
La lumière de son soleil. Dans la chair déchiquetée de la nuit du monde, il y a la lumière de son soleil. On dirait qu'il n'a aucune force, son soleil. Sa lumière semble aussi faible et fragile que la plume écrasée d'un rouge gorge aveugle. Et pourtant, Dieu sait qu'elle est plus puissante que les mille bombes atomiques créées par la bêtise humaine. Même à des centaines de kilomètres, j'entends le souffle de sa présence qui palpite dans la poitrine du matin. Je vois la rivière de ses étoiles qui coulent entre les cuisses du ciel. Et je bénis mon existence de mendiant ébahi par la merveille de son éclat de brin d'herbe. Même mon ami le silence du roc est étonné par son chant d'eau pure. Parce qu'il sait que pareille lumière guérit tous les maux de la Terre. Parce qu'il a compris qu'elle apporte aux hommes le remède à toutes les violences. Sa luminosité ressemble à la clarté du matin de la naissance du Christ. Aussi simple qu'un envol de libellule dans un soir d'avril. Un pur don de pluie amoureuse sur la terre séchée. Et sans rien chercher, pure offrande, elle recouvre de son lourd manteau de diamants chauds les galaxies sanglantes qui fracturent les jambes gelées du temps. Cette lumière, c'est la douceur étincelante de son sourire. C'est l'infinie tendresse de son sourire. Ô l'impalpable frémissement qui émeut les nuages quand ses lèvres et ses yeux s'illuminent en riant aux éclats dans les bras de son divin mystère! Les anges en seraient jaloux si elle ne leur avait déjà appris un jour le miracle de la jouissance. Car sous la neige rayonnante de sa douceur ensoleillée il y a le feu sauvage du volcan qui explose de joie érotique. Il y a les griffes de la lionne qui dévore le rouge calice des orgasmes rugissants. Il y a les caresses splendides qui enfoncent leurs mains de cendre et d'or dans le ventre boueux des montagnes de la volupté. Jamais peut-être on n'a vu dans toute la voie lactée alliance si parfaite de satin, de papillon et de foudre. Je ne peux pas vous dire son nom : seulement vous assurer qu'elle est plus belle que la beauté, plus heureuse que le bonheur et meilleure que la bonté.
samedi 8 décembre 2012
La joie de jouer
Ne rien attendre, agir sans but, dans la simple joie d'être là. Dans la joie d'intensifier le bonheur d'exister avec ses amis. Se réjouir de ce qui arrive, quoi qu'il arrive. S'émerveiller de tout ce que la source crée avec un infini étonnement qui s'étonne de lui-même. Voir que rien n'est sérieux, que tout n'est qu'un jeu. Savourer d'être soi-même un jeu qui joue avec lui-même. Voir la beauté infinie de l'infini jeu du monde. Et se remercier pour la grâce d'être le joueur, le jeu et le joué.
samedi 17 novembre 2012
La joie de la félicité
Montant de mon sexe, la joie de la liberté
Repose dans mon ventre dans la terre de la sérénité,
Se dilate dans ma poitrine dans le feu de l'enthousiasme,
Se déploie dans mon coeur dans l'eau de l'amour,
S'exhale dans ma gorge dans l'air de la gaieté,
Se répand dans ma bouche dans les saveurs de la volupté,
Irradie dans ma tête dans les couleurs de l'enchantement
Et rayonne partout dans la lumière de la félicité.
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