Je viens te parler de ce qu’il y a de plus précieux et de
plus fragile. De cette porte qui ouvre sur la lumière quand l’esprit soudain
s’éveille de son sommeil. De ce soleil qui jaillit du cœur quand la nuit se
déchire. Je viens te parler de cette connaissance directe que la vie a
d’elle-même et qui dépasse tout savoir. De cette joie plus
savoureuse que tout bonheur qui naît lorsque soudain ton regard illumine mon âme. De cette joie qui ne demande rien, ne coûte rien, ne cherche rien, mais qui
offre tout. Je viens te parler de ce que les mots ne peuvent dire. De ce que
les idées ne peuvent encager. Je viens te parler du vol des libellules et du
sourire des étoiles. De la danse des arbres et de la caresse des mères sur le
visage de leur bébé endormi. Je viens te parler de la vie même. De la vie dans
sa plus grande nudité. De cette vie qui quoi qu’on en dise n’est rien
d’autre que du pur amour. Je viens te parler de la vibration sacrée qui naît
dans l’air quand le soleil de la tendresse vient réchauffer le cœur endolori des
souffrants. De la danse des regards aimants et du parfum des mimosas dans les
jardins de l’amitié. De la beauté du silence qui a la générosité d’accueillir
toutes les mélodies du monde. Du frémissement des ailes des anges quand la
brise de l’esprit se lève dans le désert du sens. Du rouge et or que l’automne
irradie dans la chair des forêts quand nos âmes perdues retrouvent le chemin du foyer. Tu vois, je viens te parler de tout et de rien, de la vie et de la
vie encore, de tout ce qui peut enchanter le jour et illuminer l’esprit, de
tout ce qui peut sauver le présent de sa course éperdue vers le néant de nos
mirages espérés. Je viens te parler de cet incroyable secret que tout le monde
connaît et que personne n’accueille : que tout est présent, que tout est
donné dans l’éternité de cet instant. Qu’il n’y a rien à atteindre hors de ce
tout qui est déjà là et qui se déploie de lui-même sans effort dès que tu cesses de chercher. Je viens te dire le grand
secret : qu’il n’y a rien à espérer d’autres que la joie d’être
pleinement là à savourer la danse de la vie dans chaque souffle, chaque regard,
chaque caresse. Voilà ce que je viens te dire, ce presque rien indicible qui est
l’essentiel de ce qui fait battre le cœur du monde, réjouit l’âme des sages et
étonne l’intelligence de Dieu. La vie à sa plus haute intensité, dans sa plus simple expression. Pour notre plus profonde allégresse.
2 commentaires:
Merci pour cette hommage à la vie, à l'amour. Que de résonance ! Gratitude !
Beauté de l'ame, Beauté du monde, Beauté humaine, Beauté du coeur,
OUI A LA VIE, A LA JOIE....toute ma gratitude à ces mots comme des diamants aux mille facettes, qui dansent et se refletent dans mon corps et mon coeur..Merci Bruno
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